EPS Barthelemy Durand

Les premiers ateliers participatifs se sont déroulés l’EPS Barthélemy Durand, un établissement spécialisé dans la psychiatrie (regroupant 70 structures) en Essonne, au sein de La cité culturelle sur le site d’Étampes, avec l’accord de sa coordinatrice Véronique Bathilly. Ces expérimentations ont été dirigées par Noémie Chataigner, Justine Garric et Léa Tricaud (stagiaire à l’EPS Barthélemy Durand à ce moment-là).

Séance n°1

Noémie Chataigner et Léa Tricaud 

Cette première séance s’est déroulée avec un groupe de patients de l’unité Tilleul de l’EPS Barthélemy Durand, dont les durées d’hospitalisation et les pathologies étaient différentes. 
Lors de cette séance, nous souhaitions retravailler et modifier ce que nous avions pensé lors du premier workshop. Ainsi, nous avons d’abord expliqué ce qui s’y était déroulé et nous avons soumis aux participants les visées de la cartographie.
Puis, il s’agissait d’inventorier avec les patients les mots qui évoquent leurs ressentis et sensations pendant l’hospitalisation et à l’extérieur de l’hôpital. En divisant le mur verticalement en deux zones « hospitalité » et « hostilité », reprenant le principe mis en place pendant le workshop à l’ENSAD, et horizontalement « à l’intérieur de l’hôpital » et « à l’extérieur de l’hôpital », les patients ont positionné leurs écrits au mur. 
Très vite, il est apparu l’enjeu d’un milieu ou d’un entre-deux : des sentiments et ressentis communs à l’hôpital et à l’extérieur, ou encore des débats sur le positionnement de tel ou tel ressenti sur la zone « hospitalité » ou « hostilité ». Ainsi, le demande de positionner les ressentis sur la cartographie s’est révélée intéressante pour les échanges que cela a suscités.
En travaillant avec les acteurs concernés par le contexte de l’hôpital, ici des patients, nous avons pu envisager leurs perceptions de l’hôpital et déjouer des préconceptions. Par exemple, de nombreux sentiments liés à la sécurité et au bien-être étaient associés au vécu au sein de l’hôpital et à l’hospitalité. À l’inverse, les mots liés à l’insécurité et au danger étaient associés à l’extérieur de l’hôpital.  
Les patients nous ont semblé enthousiastes, quelques un d’entre eux nous ont confié être heureux d’avoir un espace qui permettait d’échanger, notamment sur leurs ressentis. La cartographie, par son analyse, s’est aussi avérée riche d’enseignement pour mieux comprendre le vécu des différents parcours de soin. 

Séance n°2 :

Noémie Chataigner, Justine Garric et Léa Tricaud 

Pour poursuivre le travail conduit lors de la première séance, nous souhaitions travailler avec les patients à partir d’un large éventail de matériaux. Ces matériaux permettaient de compléter les ressentis écrits lors de la première séance. Lors de cette séance, étaient présents deux patients du précédent atelier et de nouveaux patients, ainsi qu’une infirmière accompagnante.  
Les matériaux étaient laissés disponibles aux patients, afin qu’ils puissent les combiner, les modifier et les manipuler. Ce travail à partir des matériaux cherchait à faire appel à d’autres types de ressentis et de souvenirs, associés à des sensations tactiles, olfactives et auditives. 
Lors de cette séance, nous percevons à nouveau que la carte permet de générer du dialogue et des échanges, entre les patients, avec nous, et avec la soignante présente. 

D’autres ateliers vont être conduits pour travailler plus concrètement la mise en forme de la cartographie et les manières d’y participer, cela de manière toujours collaborative avec les différents acteurs de ce contexte de soin.