Tisser les ressentis est une installation qui déploie de manière spatiale et sensible la l’outil cartographique. À cette échelle, la cartographie s’inscrit dans l’espace et est mise à disposition des personnes pour recueillir leurs expériences. Pour évoquer des parcours de soin, la surface de l’installation est envisagée comme l’espace d’un recueil de la parole permettant de conserver une trace de celle-ci, telle que choisie par son émetteur. Au sein de l’institution, de santé par exemple, l’installation pourrait donner une voix à celles et ceux qui évoquent ces expériences de soin.
Cette première maquette permet d’expérimenter les effets de surfaces, les effets graphiques et leurs possibilités fonctionnelles. Les surfaces distinguent deux pôles, hospitalité et hostilité, ainsi qu’une zone neutre au centre. L’élasticité des textiles et le tissage permettent de glisser et maintenir les différentes expériences sur la surface de la cartographie.
La poursuite de ce travail est de travailler in situ, par exemple dans une salle d’attente, à partir des structures à disposition, dans une économie de moyen et un détournement des objets à disposition. Le caractère participatif et évolutif inhérent à la cartographie, par les réponses et les inscriptions qu’elle appelle, pourrait se déployer jusqu’au tissage de la surface.
Ce module, présenté à échelle 1, se combinerait avec d’autres modules a »n de s’inscrire plus spatialement dans un lieu, d’établir des circulations et une immersion du corps dans la cartographie.
